Stage de formation de sensibilisation des secrétaire aux violences intra familiales.
Présentation de la Maison de protection des familles par Dominique ROMAN Référent Départementale et Maire de Beauziac
La Maison de protection des familles est une unité spécialisée de la gendarmerie est dédiée au traitement et à l’accompagnement des victimes de violences intrafamiliales.
Le Grenelle des violences conjugales de 2019 a conduit à une réflexion de la gendarmerie sur la gestion des violences intra-familiales, notamment en ce qui concerne l’accueil des victimes.
La Maison de Protection des Familles (MPF) est disponible pour accompagner les victimes dans leurs démarches.
Dans les gendarmeries, des fiches discrètes sont mises à disposition pour permettre aux victimes de signaler leur présence en cas d’agression, assurant ainsi une prise en charge immédiate.
Le 25 novembre est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
La MPF, créée le 1er août 2021 à Agen, compte cinq gendarmes spécialement formés pour intervenir 24h/24.
L’association Chrysalide collabore avec la MPF depuis le 8 mars 2022.
I. L’Activité de la Maison de Protection des Familles
L’activité de la MPF s’articule autour de trois piliers :
- Prévenir
- Protéger
- Appuyer et coordonner
Prévention : La MPF organise des actions de sensibilisation auprès de divers publics, dont les jeunes, les seniors et les personnes en situation de handicap, sur des thèmes tels que les violences, les addictions, le harcèlement et les dangers d’internet.
Protection : La MPF assure le suivi des dispositifs de protection, maintient des liens avec les intervenants sociaux de la gendarmerie, et accompagne les victimes de violences intra-familiales, tout en suivant les procédures liées aux infractions dans le milieu scolaire.
Appui et Coordination : La MPF soutient les unités primo-intervenantes, conseille les unités, assure une veille juridique et opérationnelle, et sensibilise les militaires aux techniques d’audition et à la prise en charge des victimes.
Elle est disponible 24h/24 et 7j/7.
La MPF anime et coordonne un réseau de partenaires institutionnels et associatifs, et conclut des conventions avec des professionnels.
II. Les Violences Intra-Familiales
La violence intra-familiale est un processus où un membre de la famille exerce une domination au sein du foyer par des comportements agressifs et destructeurs.
Cela inclut les violences conjugales, faites aux enfants, aux ascendants ou à tout membre de la famille élargie vivant sous le même toit.
Il existe une distinction entre un conflit et de la violence au sein d’un couple.
En 2022, 145 homicides conjugaux ont été recensés, dont 118 féminicides et 12 infanticides dans le cadre de la violence conjugale.
Les forces de l’ordre ont reçu 244 301 signalements, avec les violences physiques représentant les deux tiers de ces cas.
Les femmes constituent 86% des victimes, et les hommes sont mis en cause dans 87% des cas.
Une enquête révèle qu’une victime de violences conjugales sur quatre seulement signale les faits à la police ou à la gendarmerie.
À l’échelle nationale, 244 000 victimes de violences par un partenaire ou ex-partenaire ont été enregistrées, soit une augmentation de 15% par rapport à 2021.
Les violences conjugales se composent de 66% de violences physiques, 30% de violences verbales ou psychologiques, et 4% de violences sexuelles.
Selon l’enquête de victimisation Genèse 2021, un quart des victimes de violences conjugales les signalent aux services de sécurité.
Les types de violence incluent les violences physiques, verbales, psychologiques, sexuelles, économiques, financières, administratives, religieuses, et les cyberviolences.
Le cycle de la violence comporte quatre étapes :
- Tension (escalade) : frustrations, colère, jalousie, exigences, peur.
- Explosion (passage à l’acte) : humiliations, agressions physiques ou sexuelles, choc.
- Transfert des responsabilités (inversion de culpabilité) : minimisation des faits, culpabilisation de la victime.
- Rémission (sursis amoureux) : excuses, promesses, cadeaux, espoir de la victime.
Les enfants sont des témoins et co-victimes des violences conjugales.
Ils sont désormais reconnus comme des victimes à part entière, et des infractions spécifiques sont créées avec des circonstances aggravantes en présence d’enfants.
