Réunion GRDF à Caudecoste – 20 septembre 2024

Le 20 septembre 2024, une réunion s’est tenue à Caudecoste en présence de Maelys HUET, Directrice de GRDF, Régis LEVADOUX, représentant de GRDF, et ILONA PETIT Responsable INEC, Gilbert GUERIN, président de l’AMR47, Guy CLUA ,vice-président de l’AMR47 et les maires du Lot et Garonne.

 

François DAILLEBOUZE – Gilbert GUERIN – Ilona PETIT – Maëlys HUET – Régis LEVADOUX

 

La journée était sous le signe des informations sur l’économie circulaire et le Gaz vert.

 

Mailys HUET et Ilona PETIT

Ilona PETIT , intervenante de l’Institut National de l’Économie Circulaire (INEC), une association existant depuis 10 ans et regroupant 150 membres (entreprises, collectivités, académies, associations), a présenté les piliers de l’économie circulaire, qui se structurent autour de trois axes :

  1. Étude et publication,
  2. Plaidoyer et affaires juridiques,
  3. Accompagnement opérationnel dans la mise en œuvre

La stratégie bas carbone vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2025 grâce à une décarbonisation complète de la production d’énergie.

Parmi les objectifs figurent :

  • Réduction du gaspillage alimentaire de 5 %,
  • Réduction de 25 % de la production de déchets,
  • Réhabilitation de 500 000 bâtiments.

L’augmentation de la demande en matériaux constitue un défi majeur, notamment pour les ressources critiques comme le lithium et le cobalt, ainsi que les métaux de base tels que le cuivre et l’aluminium.

Les secteurs les plus concernés sont la mobilité électrique et les batteries.

Malgré les avancées technologiques, la pression sur les ressources devrait s’intensifier.

En effet, dans un scénario d’attente de la neutralité carbone,le besoin en métaux pourrait être multiplié par 6 entre 2020 et 2040, avec 90 % des ressources en cuivre exploitées d’ici 2050.

La France nécessitera environ 8,5 % de la production mondiale de cobalt pour ses véhicules électriques.

L’approvisionnement en ressources deviendra ainsi un enjeu crucial, notamment en lien avec l’électrification accrue.

Quinze secteurs sont identifiés comme essentiels pour la décarbonisation, dont les véhicules électriques et à hydrogène, la production d’hydrogène par électrolyse, les pompes à chaleur, le nucléaire, et les énergies renouvelables (éolien, solaire, etc.).

Les ressources critiques comprennent notamment : lithium, cobalt, terres rares, cuivre, graphite, silicium, aluminium, nickel, et d’autres matériaux comme le bois, l’acier et le béton.

L’opportunité de l’économie circulaire réside dans son ancrage local, permettant la relocalisation des activités, la création d’emplois et la modernisation des industries.

Le triptyque Réduire – Réutiliser – Recycler reste fondamental pour réussir cette transition.

Il est également crucial de développer des partenariats renforcés, d’appliquer la loi AGEC (anti-gaspillage pour une économie circulaire), de faciliter la gestion des déchets.

 

La Méthanisation

Une Solution Durable pour la Gestion des Déchets et l’Énergie Verte

La méthanisation est une technologie clé dans la transition énergétique, transformant des déchets organiques en biogaz (énergie renouvelable) et en digestat (engrais naturel).

Ce processus de décomposition anaérobie est en plein essor en France, jouant un rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique.

Les avantages de la méthanisation sont nombreux :

  1. Réduction des émissions de gaz à effet de serre en captant le méthane, un puissant GES.
  2. Substitution des énergies fossiles par le biogaz.
  3. Gestion durable des déchets, notamment agricoles et ménagers, contribuant à l’économie circulaire.
  4. Production d’énergie renouvelable locale, favorisant l’indépendance énergétique.
  5. Injection de biométhane dans les réseaux de gaz pour verdir les usages.
  6. Création d’emplois locaux dans la gestion des unités de méthanisation et la valorisation des sous-produits.

Cependant, des défis subsistent, notamment en termes d’acceptabilité sociale (nuisances potentielles), d’encadrement réglementaire et d’accès aux financements pour soutenir les projets.

La France vise à doubler la part de biométhane injecté d’ici 2030, jouant un rôle clé dans la neutralité carbone et la résilience énergétique.

Une production de gaz renouvelables et bas carbone multipliée par 5 entre aujourd’hui et 2030

La filière de production des gaz renouvelables et bas carbone est en mesure de mobiliser son potentiel afin d’accroître rapidement et significativement les volumes de gaz produits en France.

Les perspectives gaz prévoient une production de 60 TWh de gaz renouvelables et bas carbone (hors hydrogène) dès 2030. Le double sera produit en 2035.

Ces perspectives sont cohérentes avec les objectifs fixés par l’Europe concernant la principale filière de production de gaz renouvelable, la méthanisation.

L’association Solagro confirme la disponibilité de la biomasse pour assurer le développement des gaz renouvelables produits par méthanisation.

Conjuguée à la progression des gaz renouvelables et bas carbone, la baisse des consommations contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le scénario compatible avec les objectifs climatiques du plan européen Fit for 55

La loi d’accélération des énergies renouvelables du 10 mars 2023 prévoit la définition de « zones d’accélération des ENR »

Dans ces zones, les projets ENR bénéficieront de diverses mesures favorables (ex : tarifs réhaussés, procédures accélérées…).

es zones d’accélération sont définies / proposées à la maille communale.

La loi introduit également un « représentant préfectoral » en charge de l’instruction de ce sujet.

Un projet de méthanisation se définit non par une commune d’implantation du méthaniseur, mais par un périmètre beaucoup plus large comprenant les collectivités d’où sont originaires les intrants, où sont épandus les digestats, et les zones de raccordement au réseau de gaz.

 

Une belle dynamique est « en marche » sur le département : 4 unités sont déjà en service et d’autres projets sont dans » les tuyaux « .

GRDF est encadré par l’État, ses législations et les autorités locales.

Sur le territoire énergie, 72 communes, représentant 140 000 km², sont desservies, avec 37,5 % exploités pour le gaz, soit 45 250 clients.

Le CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) joue également un rôle dans la régulation.

En Lot-et-Garonne, 15 % de l’énergie consommée provient du gaz.

À l’échelle nationale, cela correspond à un appartement sur deux et une maison sur trois chauffés au gaz.

En hiver, le gaz couvre 40 % des besoins énergétiques et fournit 50 % de l’énergie nécessaire.

La complémentarité entre gaz et électricité est essentielle pour garantir l’approvisionnement.

 

GRDF s’est engagé à réduire de moitié son empreinte carbone d’ici 2023.

En Lot-et-Garonne, le secteur agricole a connu une croissance importante : il y a 30 ans, on comptait 3 000 têtes de bétail, contre 110 000 aujourd’hui.

La méthanisation, ou production de gaz vert, représente actuellement 6 % de l’énergie en Nouvelle-Aquitaine.

D’ici 2027, la couverture passera à 13 %, avec un objectif de 30 % en 2030.

Une accélération de la production locale de biogaz est en cours, notamment avec des projets de développement de cultures intermédiaires, comme le sorgho, qui peut servir de source d’énergie verte.

 

LE SORGHO

Le sorgho, plante céréalière d’origine africaine, est de plus en plus reconnu pour ses multiples avantages dans le secteur agricole.

Résistant à la sécheresse, adaptable à diverses conditions climatiques et nutritif, il joue un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et la transition agricole.

Cette résilience en fait une culture stratégique pour les régions confrontées à des épisodes de sécheresse ou à des sols pauvres en nutriments.

Les atouts du sorgho

Le sorgho présente plusieurs avantages à la fois pour les agriculteurs, l’environnement et l’alimentation, ce qui en fait une culture d’avenir dans un contexte de changement climatique et de recherche d’alternatives durables.

Certaines variétés de sorgho sucré sont utilisées pour la production de bioéthanol, contribuant à la filière des biocarburants.

Le Sorgho en Lot-et-Garonne : Une Culture en Plein Essor face aux Défis Climatiques

Dans le département du Lot-et-Garonne, au cœur du Sud-Ouest de la France, le sorgho connaît un développement croissant.

Grâce à sa faible consommation en eau et à sa résilience, apparaît comme une réponse adaptée aux conditions locales.

Un engagement local pour le développement du sorgho

Les agriculteurs du Lot-et-Garonne bénéficient d’un soutien croissant pour le développement de la culture du sorgho. Les Chambres d’agriculture, les coopératives agricoles et les réseaux de producteurs se mobilisent pour accompagner la transition vers des cultures plus adaptées aux nouveaux défis climatiques.

Les instituts techniques, comme l’Institut du Végétal Arvalis, mènent également des recherches pour optimiser la productivité du sorgho dans des conditions locales.

Les perspectives pour le sorgho dans le Lot-et-Garonne

Le sorgho est aujourd’hui bien positionné pour devenir une culture clé du Lot-et-Garonne.

À mesure que les politiques publiques renforcent leur soutien aux pratiques agricoles durables, il est probable que le sorgho bénéficiera de subventions et d’incitations, notamment dans le cadre de la transition agroécologique.

La loi AGEC (anti-gaspillage pour une économie circulaire) et les stratégies de réduction des émissions de gaz à effet de serre encouragent d’ailleurs l’adoption de cultures économes en ressources, comme le sorgho.